Coucounet
2 de « La Francoise »
Voilà nous sommes partis de Martigues le samedi 7 septembre à 5 heures du matin,
l'équipage est composé de Laurence nommée premier lieutenant et du capitaine,
nos amis Richard et Corinne n'ont malheureusement pas pu se joindre à nous.
Lubaïane le bateau de Vero et Jean Claude nous accompagne destination les
Baléares.
Dés la sortie de Port de Bouc le vent un peu musclé nous pousse au grand largue
ce qui nous permet de marcher à 9.5 nouds de moyenne, quelques
heures plus tard nous
perdrons de vue Lubaïane.
Tout va bien à bord en fin de matinée le vent tombe un peu et la mer se calme,
vers midi nous traversons un banc de thon, je saute sur une ligne de traîne afin
de la mettre à l'eau et aussitôt à peine filer un thon d'une quinzaine de kilos
croche à l'hameçon et manque de me brûler les doigts, heureusement je tourne la
ligne au taquet tout proche et réussi à le monter à bord avec l'aide de Laurence
qui surtout ne voulait pas voir la scène vu qu'elle venait de rejeter à la mer
son petit déjeuner.
Aussitôt pêcher aussitôt dépecer et à midi nous déjeunons un carpaccio de thon,
Laurence fait quelques efforts pour en avaler un bout, (c'est pas la grande
forme.) Le soir la forme est un peu revenu nous dégustons un morceau de thon à
la provençale, accompagné du premier pain fabriqué à bord c'est un régal.
Dans la soirée un petit
oiseau monte à bord complètement épuisé nous tentons de lui donné à manger, il
passera la soirée avec nous puis repartira peut être un peu effrayé par les
manoeuvre sur le pont.
Le vent a décidé de nous barrer la route il reprend du Sud de plus belle 20 à
25 noeuds dans le nez, la mer se forme. j'aime pas ça, de plus, toute la nuit
les orages éclatent autour de nous.
Dimanche 8 septembre au matin la mer est très mauvaise, vagues courtes le bateau
tapait et buttait dans la mer encore 50 milles à faire comme çà pas évident,
mais quand on regarde la carte, il n'y a pas grand choix, abattre pour aller sur
la cote espagnole, mais c'est aussi 50 milles à parcourir et puis ou aller ?,
faire demi tour c'est 150 milles puis case départ, pas question vu que derrière
c'est trois jours de mistral de prévu, c'est donc avec 2 ris dans la grand voile
et 3 tours de rouleau dans le solent que nous
courberons le dos et testerons le bateau au près dans une mer hachée.
Nous
arriverons très fatigués à Minorque vers 8 heures du soir le dimanche 8
septembre et c'est avec un sacré plaisir une fois la pioche enfoncée dans les
herbiers de Fornells que nous dégusterons rapidement le reste de thon à la
provençale avant de plonger dans les bras de Morphée.
9 septembre
Nettoyage du bateau, découpage du reste de thon afin de le faire sécher (voir
photo), j'ai lu une recette, il paraît qu'il faut bien le poivrer et le faire
sécher 3 jours, on vous racontera après dégustation, L'après midi l'équipage à
l'autorisation de quitter le bord pour visiter la ville on y fait vite le tour,
maisons blanches et très fleuries, mais nous nous inquiétons toujours
pour Lubaîane que nous pensions derrière nous, nous apprendrons par
téléphone, qu'il a décidé de s'arrêter à Sète, le samedi.
Nous vous transmettons
les premières photos, malheureusement nous n'avons pas pris la baleine venu
sonder juste devant le bateau ni la tortue nous regardant passer avec un air
étonné, ni les nombreux bancs de thon ou de dauphins venus sauter près de nous,
se sera peut être pour la prochaine fois.
Nous descendons demain à Mahon et après demain compte tenu du vent arrière nous
essayerons de descendre le plus bas possible vers Ibiza ou Formentera
Gros bisous à tous et au prochain mail
Michel et Laurence