En escale à
CORRALEJO, petit port au nord de l’ile de Fuerteventura aux Canaries, eau à
25°C, soleil, température supportable, petite brise de Nord Nord Est, ramenant
sur le bateau le sable rouge du désert.
De Mahon à Gibraltar,
nous n’avons pas vraiment marqué d’arrêt car nous voulions recoller à la flotte
de Martigues, et également récupérer Eric et Christiane embarquant a bord le 22
septembre à Gibraltar pour nous accompagner jusqu’au canaries, avec des trottes
de 60 milles par jour, des nuits courtes dans des mouillages pas toujours très
jolies ou pas toujours très confortable nous sommes arrivés le 20 septembre à
la tombée de la nuit accompagné par des dauphins phosphorescent, devant l’un
des deux piliers d’hercule qui marquaient jadis la limite du monde civilisé au
delà de laquelle les marins n’osaient pas s’aventurer.
Nous sommes restés
4 jours au port le temps de faire un grand ravitaillement au carrefour de La
Linea, la ville Espagnole de l’autre coté de la frontière, ,,de changer le
vérin hydraulique tribord qui fuyait, d’ajouter les « By Pass » sur
l’hydraulique permettant de remettre les safrans parallèles et enfin de changer
la VHF qui a rendu l’âme avant d’arriver puis, le 25 septembre la météo ne se
décidant toujours pas à nous faire favoriser de vents portants vers Madère
,nous nous décidons d’appareiller pour l’enclave Espagnol au Maroc de Ceuta.
Deux heures plus
tard et une bonite pêchée au passage du détroit nous mouillons dans le port et
partons faire une balade en ville, La ville est assez étonnante, les Marocains
aimeraient bien récupérer ce bout de terre.
Le 26 au matin,
nous essayons d’avancer au ras de la cote marocaine pour tirer parti des contre
courants assez importants dans le détroit et c’est vers 13 heures que nous
entrons en atlantique avec un petit vent de Sud Ouest nous obligeant a faire du
près pour toujours longer la cote Marocaine.
La nuit se passe
bien au rythme des quarts, et le lendemain soir nous décidons d’essayer
d’effectuer une escale à Mohamédia à 10 milles au Nord de Casablanca, mal nous
en pris car les 3 capitaines de :Galatée, Vamos (un voyage 12m50 rencontré
à Gibraltar) et moi même avons passons 5 heures à effectuer des
formalités d’entrée au Maroc Gendarmerie Maritime, Police et douane, pour enfin
de compte, nous entendre dire que nos 2 équipiers ne possèdant que la carte
d’identité ne pouvaient pas mettre le pied à terre.
Nous sommes donc
repartis le lendemain matin vers le sud direction les Canaries
Avarie le soir vers
18 heures, alors que nous marchions sous pilote à 10 nœuds au grand largue, le
bateau part au lof, je saute sur la barre pour rétablir la situation, mais la
barre ne répond plus … nous affalons les voiles et stoppons le pilote, mais
celui ci continu d’envoyer les safrans à fond sur tribord, je descend dans la
cabine tribord et découvre que le moteur hydraulique à une fuite, que l’huile
gicle partout sur les robes de Laurence et que le circuit hydraulique est
presque vide.
Apres une heure
passée à la dérive et un démontage de la pompe et un complément d’huile dans le
circuit, nous remettons en route vers 19 heures avec la crainte d’une nouvelle
fuite…
Le 1er
octobre à 13h30 la terre est en vue, tache noire derrière les grains qui nous
tombent dessus, c’est vers 19heures que nous rentrons dans le passage Del Rio
entre l’île de Graciosa et l’île de
Lanzarotte, nous recevons au même moment un coup de téléphone des copains venu
en haut du belvédère de Lanzarote pour nous voir arriver
Une demi heure
plus tard, nous rentrons dans le petit port de l’île Graciosa, nous essayons de
nous placer au bout du ponton déjà bien encombré, on nous fait dégager, nous
manœuvrons pour mettre le cul du bateau amarré aux roches du quai,
« Forbiden « , du coup on sollicite un suédois mal réveillé et venant
d’arriver de Madère afin qu’il déplace son bateau de quelques mètres afin que
nous nous placions au pontons, il accepte gentiment (en échange d’une bouteille
de rouge) et c’est sous des trombes d’eau que nous manœuvrons (il n’avait pas
plu depuis 6 mois).
3 Octobre, nous
appareillons pour rejoindre la flotte de Martigues au port d ‘Arrecife
dans l’ouest de Lanzarotte, nous somme cueillis à la sortie du port par un vent
musclé et une mer assez forte, nous propulsant en quelques heures vers un
apéro bien mérité.
3 jours d’escale à
ARRECIFE,
nous louons une
voiture afin de faire le tour de l’ile et d’aller voir le désert de volcan de
TIMANFAYA, la ville est très jolie,
mais le port un peu sale, nous sommes content d’appareiller lorsque le vent se
calme un peu, nous rejoignons la pointe de Papagayo dans le sud, a l’abri d’une
jolie plage, sur laquelle les cinq bateaux organisent un pique-nique.
Lundi 7 octobre,
nous traversons par petite brise faible le détroit séparant l’ile de Lanzarotte
et l’ile de Fuerteventura et entrons dans le port de Corralejo , balade à
terre, courses, baignade et apéritif a bord de La Françoise.
Mardi 8, nous
partons vers midi pour longer la cote Est c’est évidemment encore la régate
entre nous, des que le vent monte, nous arrivons le soir au port de grand
Tarajal et y restons 2 jours car un avis de grand frais force 7 est annoncée.
Bonne aubaine, le capitaine de port a disparu depuis 6 mois et nous avons eau
et electricité à volonté, nous en profitons pour faire tourner la machine à
laver du bord toute la journée, la balade à terre n’est pas extraordinaire,
nous sortons quand même les vélos.
Jeudi 10 de Grand
Tarajal à Morro Jable, nous partons vers midi avec un temps de demoiselle et
c’est avec 35 nœuds de vent et 10.5 nœuds de moyenne que nous mouillons devant
le port, mais compte tenu de la houle tout le monde décide de rentrer dans le
petit port, visite de la ville et petit
resto le soir, la ville est très jolie mais très touristique et peuplée d’allemands
en retraite.
La météo n’est
toujours pas clémente, 3 mètres de creux dehors et un vent dans le nez pour
rallier Las Palmas, sur l’île de Gran Canaria, ou nous devions débarquer Eric
et Christian, renseignement pris, c’est un peu triste que nous les laissons
aujourd’hui à l’aéroglisseur qui effectue la navette entre les iles.
La flotte
essayera d’appareiller demain matin à
l’aube pour Las Palmas situé à 52 milles.
Nous faisons de
grosses bises a tout le monde.
A bientôt
Michel et Laurence